Future of Commerce #1 – Le e-commerce à maturité : rester choisi à l’ère des intelligences marchandes

Pendant deux décennies, le e-commerce a avancé selon une trajectoire bien huilée : plus de produits, plus de canaux, plus de données. Mais à l’horizon 2025, la machine semble s’essouffler. Le commerce en ligne mondial atteindra près de 7 000 milliards de dollars cette année et représente plus de 15 % du commerce de détail en France. Pourtant, la croissance ralentit : +8 % par an seulement, contre le double il y a cinq ans. 

Dans le même temps, les coûts d’acquisition ont bondi de 35 % en moins de trois ans, la fidélisation s’érode, et les consommateurs, saturés de sollicitations, ferment les vannes de leur attention.

Les signaux faibles convergent vers un constat clair : le modèle historique du e-commerce -celui du funnel linéaire où l’on attire, convertit et retient – ne fonctionne plus comme avant. Les algorithmes publicitaires ont atteint leurs limites d’efficacité, les emails s’entassent dans les boîtes de réception sans être ouverts, et les moteurs de recherche croulent sous des milliards de pages optimisées pour la même requête. La promesse initiale du digital :  la personnalisation de masse s’est transformée en bruit généralisé.

IA : frontière de compétitivité – avancez ou décrochez

Quand l’électricité s’est diffusée au tournant du XXe siècle, elle n’a pas seulement remplacé la vapeur ou l’énergie animale : elle a redéfini la manière de produire, d’organiser les usines et même de concevoir les villes. Ce n’était pas une innovation parmi d’autres, mais une infrastructure fondatrice qui allait soutenir toute l’économie industrielle. Ceux qui s’en sont tenus à des usages marginaux – par exemple, remplacer une lampe à huile par une ampoule – ont vite été dépassés par ceux qui ont réinventé leur modèle de production autour de cette nouvelle énergie.